Le ministère de l’enseignement supérieur vient de publier une grande enquête sur l’insertion professionnelle à l’université. Cette enquête est intéressante car elle donne une vision exhaustive de l’insertion professionnelle à 2 ans et demi des diplômés de master à l’université. Le taux d’insertion ressort à 91,4%. Le taux de chômage en France au 1er trim 2010 était de 9,5%. Finalement, le master permet une insertion 1% (91,4-100+9,5) meilleure que la moyenne française. Moi, j’aurais cru qu’avoir un diplôme Bac+5 pourrait m’ouvrir 100% d’insertion à 30 mois … Ou plus raisonnablement atteindre le niveau du chômage structurel (5 à 6% en France), ce qui donne un taux d’insertion de 94 à 95%.
Cette enquête a du être difficile à réaliser : il y a 4 universités qui n’ont pas répondu, 8 dont les données ne sont pas suffisantes pour obtenir un résultat. On observe enfin dans certaines universités beaucoup de discipline sans résultat, pudiquement marqué « données non significative ». La démarche reste intéressante et mérite bien sur d’être encouragée et reconduite.
Il sera intéressant dans le futur de montrer la dynamique de l’insertion au cours du temps. 30 mois, c’est un peu lointain pour un jeune diplômé, non ? Il veut un boulot le plus rapidement possible après la fin de ses études et si possible dans les 3 mois .
La méthodologie exclut les personnes qui sont encore en études. Ce choix est judicieux pour ceux qui poursuivent leurs études par une thèse. Mais l’est-il pour les personnes qui poursuivent leurs études en master dans une autre discipline ? S’ils avaient trouvé un emploi auraient-ils continué leurs études ? Est-ce un moyen d’améliorer les résultats ?
Je fais un zoom ci-dessous sur deux graphes de cette étude qui résument bien les différences entre les domaines et entre les disciplines. Dur, dur pour les langues, les lettres, les arts et l’histoire-géo. Facile pour l’informatique.
Retrouvez tout le détail de l’enquête sur le site du ministère.
Taux d’insertion par domaine
Taux d’insertion par discipline